Saroulette roule sa bosse...

Juste à quelques kilomètres de la mitad del mundo, il y a ce volcan, dont le cratère est habité et cultivé, mais qui est toujours en activité. Un endroit magnifique et surtout, silencieux. Je n'avais pas encore entendu le silence équatorien. Il m'a plu, et apaisée.

Le retour à Quito a été difficile, je crois que je partirai bientôt pour plus de nature, et de calme.

Les journées passent et je m'acclimate. A moi-même, à cette vie de voyage, à mon sac à dos, à l'altitude, à ces gens, réservés et joyeux, et à l'espagnol, qui me plait toujours autant, voire plus.

Je me sens comme un ermitte. Un ermitte retiré, mais retiré dans le monde, pas en dehors. Seule sans vraiment l'être.

J'avais pas eu envie de dessiner jusque là, j'étais pas assez bien je crois, mais aujourd'hui c'était évident, j'étais quand même au milieu du monde!

L'endroit est horriblement moche, gros complexe touristique au milieu de nulle part, mais on s'en fiche on est sur l'équateur! Heureusement c'est la saison creuse et il n'y avait pas beaucoup de touristes, et franchement ça m'a fait quelque chose d'être au milieu de la terre ! C'est symbolique. Là, je me suis sentie vraiment quelque part. Alors que franchement l'endroit n'a aucun charme, mais c'était intérieur, j'étais là.

Sur la photo, le nord est à droite de la ligne orange, le sud à gauche.

On s'y sent bien, toujours du monde, de l'animation. C'est pourtant la place du palais du gouvernement, mais le pouvoir ne se sent pas, il n'est pas pesant, et chacun fait sa vie... Même pendant la relève de la garde, c'est drole parce qu'il y a toujours les ptites dames qui passent pour vendre de quoi se régaler, glaces, fruits, et autres délices. Et tout le monde continue de faire ce qu'il était en train de faire.