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Titre du blog : Saroulette roule sa bosse...
Auteur : Sarita
Date de création : 08-10-2010
 
posté le 18-09-2011 à 22:16:00

Cusqueña! Et maintenant, c'est pour de bon!

Prendre le Pérou dans mes bras, et lui faire un gros câlin...

 

 

Nouvelle étape dans mon aventure sud-américaine, je pose mes bagages (qui commençaient à peser) à Cusco, enfin, pour y vivre cette fois, et y travailler. Juste deux ans après ma première aventure cusquègne, qui m'avait sacrément remuée à tous points de vue, je me réinstalle dans cette ville magique, ou du moins la nouvelle Sarah s'installe ici ; et je mesure le chemin parcouru. Je m'installe donc à Cusco, nombril du monde (pour les Incas, et je les comprends), pour six mois.

En tant qu'architecte volontaire dans une association franco-latinoaméricaine, Apoyo Urbano, pour laquelle je travaille sur un projet de parc régional de patrimoine mixte, que l'assoc' essaye de lancer depuis quelques mois. Téléportée dans un autre monde que celui que je côtoyais depuis 11 mois, je découvre, j'apprend comment vivre quand on sait où on va être les 6 prochains mois de sa vie. Et bizarrement c'est pas si facile. Bien que ça puisse paraître rassurant, après de nombreux mois de tâtonnements et de décisions de lieux prises au jour le jour, de déplacements et d'incertitudes, ben c'est plutôt difficile pour moi. L'engagement. Savoir que jusqu'à février 2012 je suis à Cusco. Ca m'a complètement excitée au début, et puis est venue la peur, l'appréhension. Est-ce le bon choix? Le bon endroit? Le bon moment?

Ces questions n'ont bien sûr pas de réponse, excepté LA réponse qui est de vivre, continuer, comme je l'ai fait jusqu'à présent, à me laisser porter par ce qui se présente chaque jour, et qui jusque là m'a plutôt porté chance.

Alors je continue. Dans les doutes parfois, les rencontres souvent, les convictions de temps en temps. je me sens me péruvianiser jour après jour, non sans une certaine satisfaction. Et je me surprends, c'est un paradoxe, à mesure que je me préruvianse, à ressentir un certain manque de mon pays. Ca y est, depuis une semaine la France me manque. A tel point de pouvoir apprécier le dernier Woody Allen, Midnight in Paris. Terrible succession de clichés desquels je me suis régalée, peu fière de moi, car tout à fait consciente de la faible qualité de ce film. Alors oui, j'ai réalisé que la France me manquait. Simple nostalgie passagère ou inévitable sensation après 11 mois d'absence ? 

Le futur le dira... 

 

 

 


 

Il y a quelques semaines j'ai lu, ou plutôt dévoré, "l'insoutenable légèreté de l'être de M.Kundera (le meilleur livre que j'ai lu je crois), où il écrit : "Qui vit à l'étranger marche dans un espace vide au-dessus de la terre sans le filet de protection que tend  à tout être humain le pays qui est son propre pays, où il a sa famille, ses collègues, ses amis, et où il se fait comprendre sans peine dans la langue qu'il connait depuis l'enfance".

Alors j'imagine que oui, c'est parfois fatiguant voire usant de ne pas être "chez soi". Même quand on n'est pas vraiment sûre qu'un lieu puisse être défini par ce terme : "chez soi". À suivre...

 

Commentaires

Myriam Grib le 26-12-2011 à 12:30:46
Buenos dias Sarita,


Un petit mot pour te souhaiter une très bonne année 2012. Ton blog est passionnant, je vais y jeter un oeil de temps en temps pour voir ce que tu deviens, comment tu évolues, comment tu te sens dans ton nouveau pays... c'est marrant car en Australie c'est également à partir du 11ème mois que j'ai commencé à sentir la France me manquer... peut-être est-ce passager, tu me le diras car, pour ma part, je ne le saurais jamais, mon voyage n'a duré qu'un an.


Je t'embrasse bien fort,


Tous mes voeux de bonheur pour cette nouvelle année,


Myriam Gribelin
Hermana Africana le 20-09-2011 à 22:01:03
Donne toi le temps... Les doutes font partie du voyage... et de la vie... Tout va bien se passer...

Besos