Saroulette roule sa bosse...

Playas n'est pas touristique et c'est bizarre parce que cette ville a quelque chose en plus que Montañita : le soleil. Et ca, ca fait du bien, on recharge les batteries, et on profite d'une maison de grand-mère, c'est une vraie chance.

 

Non, ce n'est pas la maison de la grand-mère, qu'on se rassure, seulement une maison abandonnée qui m'a plu.

 

 

 

Et puis une fin d'après-midi sur le port, des dauphins et des cormorans, le coucher de soleil, on ne se paint pas.

 

 

 

Le lendemain matin, on est choyées, petit déjeuner typique : bolón (sorte de tortilla en boulette, de banane verte donc salée avec fromage, et café).

 

 

 

Je rejoins donc Julia à Montañita, car elle me dit avoir trouvé l'hotel paradisiaque, maisonnette de bambou sur la plage, pour seulement 5 dollar qui est le prix normal d'un hotel basique. Elle a oublié le nom, j'ai pour seule indication "une maison de bambou à la fin de la plage de Montañita"... Ce que je ne sais pas, c'est que la plage est longée de dizaines d'hotels, tous avec des maisons de bambous. J'ai passé une heure et demi, sac sur le dos, pieds dans le sable, à demander à chaque hotel s'il y a une allemande blonde nommée Julia. Mais Montañita est peuplée de gringas blondes, la tache fut difficile. C'est finalement le hasard qui nous fait nous croiser 1h30 plus tard. Je pose enfin mes bagages, elle ne m'a pas menti, c'est un paradis. Petite maison rien que pour nous, 30m du Pacifique, on dort avec lui, on se réveille avec lui, le rêve.

 

 

Trois jours de plage et de fête et on décide de retrouner dans le monde réel parce que c'est sympa, mais c'est gringoland, on a envie d'Equateur. Donc direction le sud, Playas, avec un Equatorien rencontré à Montañita, dont la grand-mere vit à Playas, il nous invite, on fonce.

 

Et je profite de la côte pour me régaler de poissons...

Ca y est, j'y suis, l'océan Pacifique, rêvé et fantasmé, je le vois, le sens, et l'entends. J'y suis, mais Julia n'y est pas, déjà partie pour une autre petite ville, Montañita, paradis des surfeurs et des backpackers, où je ne tarderais pas à la rejoindre, bien sûr.

En attendant, une balladfe matinale le long de l'océan, à la rencontre des pêcheurs et de leur pêche du jour, plutôt bonne.

 

 

Ambiance incroyable sur le marché de bord de mer, directement sur la plage, pas besoin d'acheminement des poissons, et directement cuisiné aussi, rien de tel qu'un poisson grillé au petit déjeuner... sous les cormorans, les mouettes et autres oiseaux inconnus.

Tout commence par une escale à Latacunga, super endroit surplomblé par le volcan enneigé Cotopaxi, oú je me suis régalée d'un marché matinal ensoleillé (bonheur car le soleil se fait rare en ce moment dans la sierra). Et puis bonheur de retrouver mon ancien ipod (colis surprise from Marseille, génial!), je suis en pleine forme, portée par ma musique retrouvée.

Et puis direction la côte pour retrouver ma compagne fermière Julia, Allemande, déjà sur la côte.

 

 

La route qui rejoint les plaines est extraordinaire, des paysages incroyables, un air de liberté, c'est bon de reprendre la route, de voyager.

 

Ce matin (jeudi 18.11) j'ai quitté Bosque de Paz, cet endroit incroyable où j'ai eu la chance de vivre pendant un mois. Le ventre noué, j'ai quitté mes amis, mes trois compagnons, les arbres, les fruits, les fleurs... et les bébettes ! Après une despedida (pot d'adieu) bien arrosée et une petite nuit de sommeil (impossible de fermer l'oeil et réveillée à 5h du matin) il faut savoir reprendre la route, aller vers d'autres horizons, d'autres aventures m'attendent et c'est bien comme ca. Mais c'est vrai que c'est dur, c'était comme une famille, une maison où je me sentais chez moi. Entre 5h et 6h j'ai savouré chaque seconde, les oiseaux qu'on entend chaque minute un peu plus fort, la rivière qui s'agite au loin, le vent... et 3 mecs qui ronflent ! Tout ca va me manquer, vivre au rythme de la nature et avec ce qu'elle produit, la vie en communauté, le travail physique, les bruits et les odeurs d'un climat subtropical. Mais je suis aussi très excitée de partir vers le Pacifique, qui me fait rêver. Direction Puerto Lopez, à peu près au milieu de la cote équatorienne, dont la isla de la plata au large (ile de l'argent) est surnommée la galapagos des pauvres (et comme j'ai pas les moyens de m'offrir les galapagos (environ 1000 dolars la semaine) j'ai envie de découvrir les oiseaux et la flore de Puerto Lopez. Je dois y retrouver Julia, l'Allemande qui était à Bosque de paz quand je suis arrivée et qui était partie il y a 15 jours environ.