Saroulette roule sa bosse...

Direction Cajamarca, petite ville au charme fou, à 2600m d'altitude. Au milieu des montagnes, elle ressemble à Cusco, et je m'y sens bien. On voyage de nuit (toujours avec Julia, et mon pote péruvien, et un autre péruvien de Lima rencontré en chemin), et on arrive à Cajamarca à 5h du matin. Et pour commencer la journée direction Les Bains de l'Inca, sources thermales où Atahualpa (l'avant-dernier Inca) avait coutume de se baigner, et où il aurait été avant l'árrivée des Espagnols. Quand l'Histoire croise le confort d'un bon bain chaud...

 

 

 

 

Quelques jours à Cajamarca, avec soleil le matin et pluis l'après-midi, à profiter de cette superbe ville et de la richesse des alentours.

 

 

 

Une matinée avec Naylamp, ami artisan, ca me rappelle Eve et Cusco, l'attente d'un achat... pour un bon repas après... cette matinée sera une bonne matinée de ventes.

Ici, un cimetière pré-inca taillé dans la roche.

 

Direction la côte nord, et tous ses trésors. Je commence par Chiclayo, où je retrouve un ami chiclayeño rencontré en Equateur. Je découvre la ville avec lui et c'est passionnant de parcourir tous ces kilomètres toujours en compagnies de Péruviens ou de sud-américains. On a cette chance avec Julia, de toujours rencontrer les bonnes personnes ensemble. Le Pérou me passionne chaque jour un peu plus, sa culture, ses habitants, ses trésors, cachés ou pas, et ses couleurs. Ce pays est tellement riche de cultures différentes qu'il m'apparaît comme un gd puzzle, et chaque jour je découvre une nouvelle pièce que j'essaye de disposer à sa place.

Après les Chachapoyas de Kuelap, je découvre ici la culture Moche ou Mochica, culture pré-inca du nord du Pérou qui s'est développée entre 200 et 800. Le site le plus important est la tombe du Seigneur de Sipán, découverte en 1987 par des pilleurs de tombe. L'architecture, de grande pyramides d'adobe, est très abîmée par le temps et les intempéries, et elle disparaît au fur et à mesure des fouilles. Contrairement aux pyramides d'Egypte, ces constructions sont pleines, en adobe, et de nombreuses sépultures sont enfouies au milieu. Les fouilles consistent donc à retirer les briques d'adone quasi une par une pour découvrir les trésors. Là, il reste encore deux pyramides non fouillées, qui disparaitront pour dévoiler leurs secrets. L econtenu de la tombe du Seugneur de Sipán est exposé dans un musée, et un autre vient d'être construit pour exposer tout ce qui est découvert chaque jour. Si je reviens dans deux ans, je verrai de nouvelles tombes, c'est incroyable le boulot qu'il y a ds ce pays pr les archéologues...

 

 

Comme en Egypte, le seigneur de la civilisation Mochica fut enterré avec ses serviteurs, ses femmes, des animaux, des gardes, des objets, des bijous, des armures, de la nourriture... La plupart de ces objets sont en céramique, et les bijoux sont tous en or et turquoise, et d'une finesse incroyable. Les objets représentent dansun style très typique mochica, la vie quotidienne et les dieux mochica. Une vraie découverte pour moi, très différent de l'artisanat inca.

 

 

Interdiction de prendre des photos au musée Sipán, heureusement j'ai mon carnet... Il ne vous reste plus qu'à imaginer que quasiment tous ces objets sont en or et turquoise...

 

 

Marché Modelo de Chiclayo, section sorcellerie, où on peut trouver de tout, VRAIMENT de tout... Je découvre donc Chiclayo et ces sites passionnants avec un ami chiclayeño, qui va me permettre de découvrir le Pérou d'aujourd'hui aussi, puisqu'il m'invite dans sa famille (un des quartiers les plus pauvres de Chiclayo), chez ses amis, et c'est tout naturellement que je me retrouve au milieu de discussions passionnantes sur les Incas, les Mochicas, la politique, le monde en général. C'est commesi j'avais toujours été là, et je me régale à participer à ces discussions toutes plus animées les unes que les autres.

 

 

Puis direction Huanchaco, petite plage où je rejoins Julia (oui ca nous arrive de nous séparer) pour passer le nouvel an. Quel meilleur lieu que l'océan pour changer d'année, et dire au revoir, les yeux fixés sur l'horizon, à 2010.

On a respecté les traditions péruviennes puisqu'on a brulé ce qui s'appelle ici des año viejo, effigies géantes (nous a fait de petites versions) qui représentent l'année écoulée et sont brûlées à minuit, avec des pétards.

 

 

 

Je profite de cette photo appropriée pour vous souhaiter à tous une très belle année 2011, pleine de surprises et surtout...  je vais être originale, pleine de voyages !

 

 

Une petite semaine pour profiter du soleil après les fortes pluies de Chachapoyas. Hamacs, océans et ruines...Huanchaco va nous servir de base pour visiter les nombreuses ruines de la région de Trujillo, entre les Mochica et les Chimú (culture qui succède aux Mochica sur la côte nord). On commence par les ruines de Chan-Chan, capitale des Chimú et plus grande ville en adobe du monde. Des bas-reliefs en adobe représentant des oiseaux, des poissons, la mer ou le ciel sont toujours présents, 1200 ans plus tard.

 

 

 

 

 

 

Et au milieu du désert, les Chimú avaient un puit.

 

 

Ici le temple de l'arc-en-ciel, impressionnant

 

 

 

Et après avoir arpenté la cité de Chan-Chan dans cette chaleur désertique, c'est la pause pastèque ! Pour information, 2 soles la pastèque (0.50 €)

Dernière escapade, les temples de la Lune et du Soleil, pyramide d'adob ede la culture Mochica, toujours en fouilles. Ce temple dévoile des bas-reliefs peints entre 200 et 800, avec toujours des couleurs éclatantes.

 

 

Dans ce décors type Star Wars, on déconstruit des pyramides d'adobe pour dévoiler les trésors de l'art Moche.

 

 

 

Ici, le dieu Moche Ai apaec, mélange d'homme, de hiboux, de poulpe, et d'araignée.

 

 

Incroyable fresque en relief, face à laquelle je ne peux m'empêcher de penser à mon cher Chagall...

 

 

 

Des équipes d'archéologues travaillent en permanence, et je me donne rendez-vous à moi-même ds quelques années pour voir encore plus de fresques et de bas-reliefs... A bon entendeur...

 

 

Départ pour trois jours de trek entre montagne et jungle, pour visiter des ruines pré-incas au fil des heures de marche. Un vrai bonheur de commencer avec Karajía, des sarcophages en argile de 2m de haut au milieu de la falaise. Les morts semblent veiller sur la vallée... Et hallucinant d'imaginer qu'apparemment la falise en était remplie et a été pillée.

 

 

 

 

 

Et après des heures de marche sous la pluie, on tombe sur les premières ruines chachapoyas, des maisons circulaires découvertes il y a quelques années, encore recouvertes de végétation.

 

 

 

Halte pour la nuit dans le village (hameau ?) du bout du monde...

 

Et le deuxième jour, juste de la montée, alors à dos de mulet, c'est mieux !

 

 

 

 

Mais après la pluie, heureusement, le beau temps !

 

 

Et comme on a gardé le meilleur pour la fin, on passe le dernier jour à Kuelap, forteresse des Chachapoyas, perchée à 3000m et vielle de 1100 ans.

 

 

Ici les serpents qui représentent la dualité de la vie, l'un regarde vers l'est (la vie) , l'autre vers l'ouest (la mort)

 

 

 

 

C'est pleins de boue et de douleurs qu'on revient, mais aussi pleins de rêves de Chachapoyas...

Maintenant direction la côte pour le Nouvel An, avec moins de pluie et plus de soleil, j'espère... J'en profite pour souhaiter de bonnes fêtes à mes lecteurs...

 

 

 

 

 

Première ville péruvienne visitée : Chachapoyas, du nom du peuple pré-inca qui vivait là, et signifie "peuple des nuages".

 

 

Cañon de Huancas

 

 

Super soirée de Noël avec cette fine équipe de voyageurs : Julia l'allemande, Philip l'ami allemand de Julia et Karl l'américain. Repas spécial de Noël péruvien et fou rires... parfait! Et le 25 décembre départ 6h pour notre trek de Noël...

 

 

Et puis l'entrée au Pérou fut un moment extraordinaire pour moi, que je n'attendais pas du tout de cette manière. Un pont international, le drapeau de l'Equateur d'un côté, le drapeau du Pérou de l'autre, aucun touriste, les Andes, un soleil de plomb, mon coeur qui bat à toute allure, et le policier qui m'offre de rester 6 mois, alors que normalement ce ne sont que trois mois... Et bien-sûr quelques larmes que je ne peux retenir, la sensation étrange de revenir chez moi, l'excitation, l'émotion, la joie.